Tests de cytotoxicité à médiation cellulaire

Tests de cytotoxicité à médiation cellulaire

Ces analyses sont utilisées pour les anticorps anti-tumoraux dont la cytotoxicité est médiée par des cellules immunitaires effectrices : des anticorps nus entraînant l’activation des cellules NK au travers de la région Fc (ADCC) et des anticorps bispécifiques ciblant les lymphocytes effecteurs NK ou T (ADCC-like).

Deux approches sont utilisées pour évaluer la mort des cellules cancéreuses :

 

1. Test de la luciférase

Les cellules cibles rapporteuses sont conçues pour exprimer la luciférase, une enzyme produisant de la lumière en présence de son substrat. La quantité de lumière produite est proportionnelle à la quantité d’enzyme luciférase, et par conséquence à la quantité de cellules cibles vivantes

 

2. Test de la calcéine

L’analyse s’inspire du test du chrome radioactif (Cr51) qui mesure la lyse des cellules.

Réponse ADCC en utilisant le test de la calcéine. Les cellules cibles sont co-cultivées avec des cellules NK et traitées avec les anticorps en question. Les cellules cibles sont chargées en calcéine, un colorant fluorescent retenu de manière préférentielle au sein des cellules vivantes. La mort des cellules (i.e. la lyse d’une cellule cible spécifique) entraîne la libération de la calcéine et donc une fluorescence accrue dans le milieu de culture.

 

Une troisième approche complémentaire est utilisée pour évaluer l’activation des cellules effectrices immunitaires :

 

3. Activation des cellules immunitaires effectrices par cytométrie de flux

La cytométrie de flux est utilisée pour contrôler (1) l’expression de marqueurs d’activation et de dégranulation à la surface des cellules immunitaires (CD107a/b. CD69, CD25…) et (2) la production de cytokines (coloration intracellulaire : IFNg, TNFa, MIP1a…).

Activation des cellules effectrices immunitaires dans une analyse ADCC. Les cellules cibles sont co-cultivées avec des cellules effectrices NK et traitées avec les anticorps à tester. L’activation des cellules NK est mesurée par FACS (A) afin d’évaluer, dans cet exemple, la co-expression de CD107 et MIP1b (B) ou de CD107 et l’IFNg (C).